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Exposition de Pékin à Lhassa, d'Evariste Huc (1813-1860) à aujourd'hui

Section 8 - Région autonome du Tibet


Découvrez l'évolution de cette région au fil de l'histoire.

EXTRAIT DE TEXTE DU PANNEAU DESCRIPTIF :


Au passage d'Evariste Huc :

Les premiers Français découvrent Lhassa

Le 29 janvier 1846, Evariste Huc et Joseph Gabet découvrent l'effervescence de la capitale du Tibet. Après une traversée périlleuse du plateau tibétain en hiver, ils sont les premiers Français à s'aventurer dans la cité, interdite aux Occidentaux. Les quartiers populaires, encombrés d'une foule incroyablement bigarrée et bruyante, surprennent les deux missionnaires. Au XIXe siècle, la population de Lhassa s'élève à 40 000 habitants.
Peu de temps après leur arrivée, ils doivent justifier de leur présence devant le régent tibétain et l'ambassadeur chinois.

Le chöyön, la naissance d'une théocratie

Avant le XIIIe siècle, le Tibet est gouverné par des rois qui deviennent de moins en moins influents, alors que les grands monastères bouddhiques acquièrent une puissance politique, économique et militaire de plus en plus importante.
Au XIIIe siècle, le supérieur du monastère de Sakya se voit attribuer l'autorité sur le Tibet par l'empereur chinois de la dynastie Yuan (1271-1368).
Dès 1269, débute une relation qui sera maintenue sous plusieurs dynasties: le chöyön. C'est la relation symbiotique entre une personnalité religieuse et un protecteur laïc qui s’assurent une protection réciproque sur un pied d’égalité. Chacun exerce sa préséance sur l’autre dans son domaine propre, le lama dans le monde spirituel, l’empereur dans le monde temporel...

 





 

Toile thèmatique :
Région autonome du Tibet

Découvrez l'histoire ancienne et comptemporaine de cette région.





 
Drapeaux à prières coiffant une source thermale à 4600 m :

Les lungta (« chevaux de vent », en tibétain) ou drapeaux à prières sont imprimés de textes sacrés. Ils ont été introduits au XIe siècle par Atisha, maître bouddhiste indien. Ces morceaux d'étoffe sont placés le plus souvent en haut des cols, où les bourrasques emportent les prières et les éparpillent dans toutes les directions. On les retrouve aussi, sur les toits des maisons, des temples, à l'entrée des villages ou des monastères...




 

Palais du Potala vu des vieux quartiers de Lhassa :

Le Potala, Budala gong (en chinois), Tsé Phodrang (en tibétain) est le monument le plus célèbre du Tibet et un des plus grands monuments d’Asie.
Ce palais-monastère porte le même nom que la demeure céleste d'Avalokiteshvara, une montagne mythique située dans le sud de l’Inde. Sa construction a débuté au VIIe siècle sous le règne du roi Songtsen Gampo (617 ?-650), révélé comme étant lui-même une émanation d'Avalokiteshvara...





 

Photographie du début du XXe siècle (Missions Étrangères de Paris) :

"Nous débouchâmes dans une large vallée, nous aperçûmes à notre droite Lha-ssa, cette célèbre
métropole du monde bouddhique. Cette multitude d’arbres séculaires, qui entourent la ville comme d’une ceinture de feuillage; ces grandes maisons blanches, terminées en plates-formes et surmontées de tourelles; ces temples nombreux aux toitures dorées, ce Bouddha-La, au-dessus duquel s’élève le palais du talé lama... tout donne à Lha-ssa un aspect majestueux et imposant.. Le palais du talé lama mérite, à tous égards, la célébrité dont il jouit dans le monde entier...Nous étions au 29 janvier 1816; il y avait dix-huit mois que nous étions partis de la vallée des Eaux-Noires."


Évariste HUC — Souvenirs d’un voyage dans la Tartarie et le Thibet.





 

Tibétaine autour du Barkhor dans une rue de Lhassa :

"Il existe plusieurs manières de faire le pèlerinage autour des lamaseries. Il en est qui ne se prosternent pas du tout. Ils s’en vont, le dos chargé d’énormes ballots de livres, qui leur ont été imposés par quelque grand lama....Il en est d’autres qui se contentent de faire une promenade, en déroulant entre leurs doigts les grains de leur long chapelet, ou bien en imprimant un mouvement de rotation à un petit moulinet à prières, fixé dans leur main droite, et qui tourne sans cesse, avec une incroyable rapidité. On nomme ce moulinet tchukor, c’est -à-dire prière tournante."


Évariste HUC — Souvenirs d’un voyage dans la Tartarie et le Thibet.





 

Représentation de la divinité Avalokiteshvara à 4 bras à Mang près de Lhassa :

Les images des dieux, peintes ou sculptées, sont créées à des fins émotionnelles et méditatives. Elles aident le dévot dans sa recherche spirituelle.
Avalokiteshvara (en sanscrit), appelé Cherensig (en tibétain) « celui qui regarde avec les yeux de la compassion » est une des divinités les plus populaires du bouddhisme tibétain avec la déesse Tara. Ce bodhisattva de la compassion est la divinité protectrice du Tibet...





 

Porte d'une habitation dans le monastère de Drepung près de Lhassa :

Drepung (« tas de riz », en tibétain) ou Zhebang si (en chinois) est un monastère gelug, fondé en 1416 par Jamyang Chojey, un disciple de Tsongkhapa.
Il s'agit de la plus vaste des trois cités universitaires monastiques (avec Ganden et Sera) du Tibet, qui abritait 8000 moines, avant la Révolution culturelle.
Aujourd'hui, ce temple demeure l'un des plus actifs du pays et héberge 500 moines.
Par ailleurs, la peinture noire qui encadre la porte est censée éloigner les mauvais esprits...





 
  Et 35 autres photographies accompagnées de cartels légendés...






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