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Le voyage d'Evariste Huc et de Joseph Gabet :

De Pékin à Lhassa, 5400 km à vélo et à cheval sur les traces d'Evariste Huc (1813-1860)


Au XIX ème siècle, seuls quelques rares explorateurs et missionnaires partent à la découverte de la Chine alors interdite aux Occidentaux.

En 1844, Évariste Huc (1813-1860) et Joseph Gabet (1808-1853), deux missionnaires français de la Congrégation de la Mission des Lazaristes, accompagnés de Shambdachiemba s'aventurent dans les régions reculées de l'empire du Milieu. Débute alors un « grand voyage » à la rencontre des peuples nomades de la Tartarie et du Tibet afin d'aller « de tente en tente, de peuplade en peuplade, jusqu'à ce que la Providence leur fasse connaître l'endroit où elle veut qu'il s'arrêtent pour commencer ».

Les plus folles aventures débutent pour ces « étonnants voyageurs ». Durant deux ans, leur caravane composée de chevaux et de chameaux traversent des régions hostiles, bravant les affres du climat extrême de ces régions désertiques et les attaques des bandits. Ils s'adapteront à tous les milieux par où ils passent, adoptant chaque fois la langue (mandchoue, chinoise, tibétaine, mongole), les vêtements, les usages, la cuisine et la manière de vivre des peuples nomades.

 

Et c'est ainsi que, mêlés à une caravane, le 29 janvier 1846, M. Huc et M. Gabet, costumés en lamas, arrivent à Lhassa, « après 18 mois de lutte contre des souffrances et des fatigues sans nombre ». Ce sont les premiers Français à découvrir la capitale du Tibet (Lhassa), et à en sortir vivants, 70 ans avant Alexandra David-Néel. Dans la cité interdite, on se précipite pour observer ces « lamas venus d'Occident » originaires d'un pays inconnu.

Après quelques semaines passées à Lhassa, ils seront expulsés du Tibet et escortés en palenquin jusqu'à Macao.

Evariste Huc restera encore quelques années en Chine, avant de revenir en France, et d'être décoré de la Légion d'honneur en 1853. Il recevra de l'Académie Française le prix Montzont pour son livre « Souvenirs d'un voyage dans la Tartarie et le Thibet » relatant leurs aventures.

Évariste Huc raconte avec beaucoup d'humour leur périple extraordinaire. En véritable ethnologue, il décrit minutieusement les régions traversées et encore aujourd'hui ses écrits demeurent un précieux et unique témoignage de la Chine du XIXe siècle.

Il sera en relation avec Alfred de Vigny, Lamartine, et la Comtesse de Ségur. Napoléon III le recevra en personne et lui permettra d'imprimer son premier ouvrage avec les imprimeries impériales.

Baudelaire s'inspirera de son récit pour écrire le poème "L'horloge".



Itinéraire suivi par la caravane de 1844 à 1846

 


 

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